Lettre à France

«Dans cette syntaxe complexe faite de plusieurs langues et divers langages, le français joue une partition en mode majeur où vous-même – votre culture et votre civilisation, votre art de la guerre et de la paix, votre place de la Concorde rendant hommage à une culture d’ailleurs, vos produits de terroirs, vos vallées, vos rivières et vos montagnes, Cotignac, Ouessant et Corse, la liberté chérie avant toute chose – vous, enfin, vous y êtes plus que mon père ou ma mère patrie, vous êtes, dans la trinité qui me relie, mon esprit patrie.»

«(…) j’ai appris à t’aimer, chère France, à dire et redire toujours je t’aime dans ta langue, même quand celle que j’aime ne me le dit plus. Telle est mon anamnèse à moi, mon répons en langue sacrée et profane, ma part de francité, cher Condor.»


Nelson Vallejo Gomez, in MORIN, Edgar, Singaïny et al., La France une et multiculturelle – Lettres aux citoyens de France (Fayard)